Le Giants, seuls à encore pouvoir inquiéter le BCO?
Ostende et Anvers ont dominé la concurrence cette saison en Belgique. Et ça pourrait encore durer…
- Publié le 16-06-2019 à 14h15
- Mis à jour le 17-06-2019 à 09h07
Ostende et Anvers ont dominé la concurrence cette saison en Belgique. Et ça pourrait encore durer… Si la finale des playoffs cette année entre Anvers et Ostende n’a pas été jusqu’à la cinquième manche, on a assisté à un des duels les plus serrés de ces dernières saisons entre les deux meilleures équipes du championnat. Et de loin. Le BCO et les Giants, qui se sont également rencontrés en finale de la Coupe de Belgique, ont évolué un bon cran au-dessus de la concurrence lors de cette campagne 2018-19. Avec, au bout du compte, un succès anversois en Coupe et un huitième titre consécutif pour le club ostendais en championnat. Cette incroyable hégémonie pourra-t-elle être mise en danger la saison prochaine ? Anvers devrait à nouveau être le principal concurrent du BCO car il s’agit de la seule équipe à répondre aux mêmes critères que son rival flandrien. Selon nous, trois facteurs importants sont à prendre en compte pour juger le potentiel de la concurrence.
1. Le budget
L’argent reste bien sûr le nerf de la guerre même si, de manière générale, les budgets ne vont pas vraiment à la hausse. Anvers, Ostende et Charleroi gardent une grosse longueur d’avance sur la concurence à ce niveau. Il serait donc étonnant de voir une autre équipe parvenir à créer l’exploit la saison prochaine à moins de réaliser un coup comme le Brussels qui s’était hissé en finale il y a deux ans. À ce titre, le Spirou Charleroi, qui disposait de la masse salariale la plus importante, se doit de faire beaucoup mieux et d’enfin faire honneur à la valeur du club.
2. la Philosophie
Si Ostende est au sommet depuis tant d’années, c’est aussi parce que le club côtier mise sur une philosophie clairement établie depuis longtemps basée sur la continuité. Les ingrédients restent les mêmes : quelques bons éléments étrangers bien ciblés mixés à des joueurs belges de qualité capables de prendre leurs responsabilités sur le terrain. La preuve en a encore été donnée lors de la finale via Kesteloot et Mwema, héros des 3e et 4e manches. Le règlement oblige d’avoir six Belges sur la feuille de match. Il est donc primordial de miser sur la formation afin de se créer un réservoir, surtout pour les plus petits clubs qui n’ont pas toujours les moyens d’attirer les meilleurs Belges sur le marché. Anvers a misé sur des joueurs comme Bako, Vanwijn, Akyazili il y a deux ans et en a récolté les fruits cette année. Encore une fois, il faut pouvoir s’inscrire dans la continuité. Sur ce point, le Brussels, avec ses moyens, suit le bon exemple. Le Spirou lui a accusé du retard...
3. Le mercato
Comme souvent, lorsqu’une équipe belge s’illustre, elle peut s’attendre à se faire piller la saison suivante. Ce sera le cas d’Anvers, qui devrait perdre au moins trois à quatre éléments en plus peut-être de son coach. Bako, la révélation chez les Giants, a déjà signé à l’étranger sans que le nom du club ait été divulgué. D’autres devraient suivre le mouvement. De son côté, le BCO pourra encore compter sur son coach Dario Gjergja et son général Dusan Djordjevic un an encore au moins. Deux piliers importants dans le développement de l’équipe. Il devrait en revanche perdre Vincent Kesteloot de plus en plus cité à Anvers, sa ville d’origine. Il y aura donc du mouvement et le casting du mercato d’été sera important. Encore plus au sein des plus "petits" clubs qui ont moins le droit à l’erreur.
Ostende et Anvers partiront donc avec une nouvelle longueur d’avance !